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Alimentation / Cuisine

Peut-on vraiment manger du poisson sans risque pour la santé ?

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Les Français consomment en moyenne 34 kilos de poisson par an, soit 3 fois plus qu’il y a 50 ans. S’il est une excellente source de protéines, de minéraux (phosphore), d’oligoéléments (iode, zinc, cuivre, sélénium et fluor) et de vitamines (A, D, E et B12), la qualité de sa chair s’est considérablement dégradée au fil du temps à cause des colorants, des antibiotiques, les polluants, du mercure et autres métaux lourds. Alors, peut-on malgré tout continuer à manger du poisson sans risque pour la santé ? Il est grand temps de faire le point !

Les espèces sauvages, qu’elles soient d’eau douce ou de mer, sont contaminés par les dioxines, le méthyl-mercure, les PCB ou les DDT, des composés que l’on trouve dans la plupart des eaux du globe à cause de la pollution. Ces polluants peuvent être néfastes pour la santé en cas de surexposition via l’alimentation. C’est la raison pour laquelle, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail recommande d’en consommer 2 fois par semaine au maximum pour profiter des bienfaits du poisson tout en minimisant ses risques pour la santé.

Autre chose à savoir, les polluants ont tendance à s’accumuler davantage dans les gros poissons et à se fixer prioritairement dans les lipides. Il vaut donc mieux privilégier les petits poissons situés en bas de la chaîne alimentaire comme les sardines, les anchois et autres rougets et préférer les poissons maigres comme la morue, la sole, le turbot. Mais il ne faut pas oublier que les poissons gras (saumon, maquereau, sardine…) renferment des lipides essentiels comme les oméga-3 qui préviennent les maladies cardiovasculaires et sont nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du système nerveux et du cerveau. Pour l’Anses, l’idéal est donc d’associer un poisson maigre et un poisson à forte teneur en omega-3 chaque semaine.

Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, le poisson sauvage n’est pas forcément meilleur pour la santé que le poisson d’élevage car il contient plus de mercure que ce dernier. Toutefois les poissons d’élevage contiennent davantage de dioxines et de produits chimiques. Il n’y a donc pas d’option idéale. Pour éviter les colorants chimiques, les hormones, les farines animales et autres antibiotiques, trop souvent présents sur les élevages, il est important de choisir un label, bio ou Label Rouge. Mais attention, pour le saumon, le bio n’est pas toujours gage de sécurité ! En effet, le saumon bio doit être évité car il est plus contaminé que le saumon standard. Explication : en bio, l’alimentation des poissons doit se rapprocher de celle qu’ils auraient eue en milieu naturel. Elle comporte donc une forte proportion de farines de poissons sauvages, concentrant eux-mêmes les polluants. Les saumons d’élevages standards, eux, reçoivent plutôt des huiles végétales et sont donc moins exposés. L’Anses préconise donc de réduire sa consommation de saumon.

Pour conclure, pour profiter des bienfaits du poisson sans risque pour la santé : – privilégiez les espèces les moins polluées comme le maquereau, le hareng, le mulet, la morue ou encore l’aiglefin – alternez poissons gras et poissons blancs – retirez la peau qui concentre les polluants – préférez les petits poissons – optez pour des poissons d’élevage labellisés – alternez les régions d’origine des poissons que vous mangez

– limitez à une fois par mois la consommation des poissons bio-accumulateurs de PCB (thon albacore ou jaune, merlu, grenadier…) et évitez l’anguille, le marlin, le requin siki, la lamproie et l’espadon.

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