Depuis que j’ai parlé d’acné d’adulte, beaucoup m’ont demandé ce qu’il en était du maquillage non comédogène. En lisant certains de vos commentaires, je me suis rendue compte que le maquillage non comédogène n’était pas une évidence pour tout le monde et qu’un joli flou artistique subsistait autour de cette mention. Alors je vous propose de démêler ensemble le vrai du faux.
A lire :
Acné d’adulte : qu’est-ce que c’est ? Comment la soigner ?
Maquillage non comédogène… Ca veut dire quoi, en fait ?!
Non comédogène, ça signifie : qui ne favorise pas l’apparition d’imperfections telles que les boutons et / ou les points noirs. Bref, plein de joyeusetés que notre peau adooooooore !
Vous l’aurez donc compris : à l’inverse, il existe des soins ou du maquillage comédogènes… On ne s’en rend pas forcément compte et certaines s’évertuent à traiter l’acné… sans pour autant se tourner du côté du maquillage qu’elles utilisent. Pourtant, le maquillage comédogène peut être source de pas mal de soucis cutanés.
Oui mais pourquoi c’est comédogène, allez-vous me demander ? Tout simplement parce que ces produits de beauté contiennent des agents occlusifs qui sont une espèce de film inerte déposé à la surface de la peau. Alors, dans bien des cas, ces agents occlusifs auront sans doute le mérite d’empêcher l’eau de s’évaporer, certes… mais ne favoriseront pas nécessairement l’hydratation de votre peau à proprement parler. Autre effet pervers ? Le fait d’obstruer les pores et donc, d’empêcher l’évacuation du sébum.
Maquillage non comédogène : comment en être certaine ?
Faites parler le packaging de votre produit de beauté :
- Il n’est rien écrit : il y a de fortes chances qu’il soit comédogène, mais pas forcément plus qu’un produit sur lequel il y a la mention « non comédogène ».
- Il y a une mention « non comédogène » : méfiez-vous, ça n’est peut-être pas si vrai que ça, ou au contraire c’est peu-être « vraiment vrai ».
Oui je sais, il y a de quoi devenir fou, surtout quand on sait que la législation change énormément en matière de cosméto. Dans tous les cas : vérifiez systématiquement la composition du produit concerné. Je sais, cela peut sembler fastidieux mais c’est la seule solution pour savoir si on vous pousse des arguments marketing… ou de réels arguments de bénéfices sur votre peau. Car visiblement, en matière d’annotation « non comédogène » sur les packagings cosmétiques, cela semble assez flou d’après ce que j’ai pu lire et les différentes sources professionnelles interrogées.
A lire :
Comment analyser la composition d’un produit de beauté ?
Quels ingrédients éviter pour du maquillage non comédogène, alors ?
Vérifiez si votre produit comprend un ou plusieurs ingrédients comédogènes. Voici ce qui peut être des pistes intéressantes :
- les huiles minérales
- les huiles végétales : pas toutes, mais certaines comme l’avocat ou l’amande douce le sont plus que d’autres…
- les cires minérales (wax…), les cires végétales ou animales (lanoline, cire d’abeille)
- les silicones (et encore, certains sont moins occlusifs que d’autres agents…)
Euuuuuh, RefDeLuxe, tu es en train de nous dire que quasiment tous les ingrédients de la cosméto sont comédogènes, là ?! Alors alors… Oui et non.
Oui dans le sens où, soyons honnêtes, les grandes familles que j’ai citées plus haut sont énormément utilisées dans la cosméto aujourd’hui. Et non dans le sens où je fais partie des gens convaincus qu’il ne faut pas voir le grand méchant loup partout et que tout est surtout une histoire de compromis.
Quels compromis faire avec des ingrédients comédogènes ?
En fait, je dirais que tout est question de bon sens :
- Quelle est la concentration de cet ingrédient dans ladite formule ? Et, question bonus : cet ingrédient est-il le seul dans la formule (ouf, je respire !) ou est-il couplé à d’autres ingrédients comédogènes ? Si la réponse est oui : quelle est la concentration de ces ingrédients dans la formule ?
- Quelle est l’utilisation recommandée du produit contenant des ingrédients comédogènes ? Autrement dit : combien de temps votre produit va t-il rester en contact avec votre peau ? Si c’est dans le cadre d’un rituel de nettoyage/rinçage, vous ne prenez pas de risque vu que vous allez rincer le produit illico presto. En revanche, si le produit est voué à évoluer sur votre peau plusieurs heures voire une journée, là, vous pouvez vous poser la question.
- Quelle est votre routine beauté en général ? Superposez-vous des ingrédients comédogènes les uns à la suite des autres ? Ou, superposez-vous des produits non comédogènes mais qui vous donnent quand même des boutons ? Mauvaise nouvelle les filles, oui, des superpositions peuvent ne pas faire de bien à votre peau malgré tout… Je n’en ai pas la preuve scientifique mais j’ai déjà subi ce type de désagrément vraiment rageant. Grrr !
Le maquillage non comédogène en conclusion :
Tout ça pour dire que cette affaire va bien plus loin qu’une simple histoire de mention ou de non mention sur un packaging cosmétiques. C’est assez complexe et quand, en plus, on sait que chacune d’entre nous est différente et peut réagir différemment aux produits (la preuve, j’adore des trucs que vous détestez), là, ça devient un vrai casse-tête chinois !
J’aurais tendance de vous recommander de vous tourner vers votre dermatologue / conseillère beauté préféré(e) pour trouver du bon maquillage non comédogène… Mais là encore, n’oubliez pas que nous ne vivons pas chez les Bisounours. Certains sont « maqués » avec des marques, d’autres ont des challenges de vente sur d’autres marques… Bref, essayez de trouver un interlocuteur en qui vous avez VRAIMENT confiance.
Et là, normalement, vous allez me demander quelle(s) marque(s) ou quel(s) produit(s) non comédogènes je vous recommande. Je suis bien embêtée car je n’ai toujours pas trouvé de réponse à cette question – et là, je vous mets à contribution. Je me suis amusée à décortiquer la liste INCI de pas mal de produits soit-disant bons pour la peau au bureau (oui, ça m’a pris plusieurs jours… 3615 vis ma vie au RefDeLuxe Office !). Verdict ? TOUS sont potentiellement comédogènes à différents niveaux bien que la marque prétende le contraire. Et j’ai même été étonnée par certaines marques qui vendent des gammes dédiées aux peaux acnéiques et dont la liste INCI ne semble pas être totalement en phase avec tout ça (ou ma vision de la chose). Bref. Attention, je ne souhaite pas sombrer dans la paranoïa, of course. Si ces cosmétos sont mis sur le marché aujourd’hui, j’imagine que ça ne s’est pas fait en un claquement de doigts et qu’ils ont dû subir plusieurs « tests » avant d’atterrir dans notre salle de bains.
En tout cas, j’aurais tendance à vous recommander le maquillage minéral – le vrai, qui ne contient QUE des ingrédients minéraux – avec de l’oxyde de zinc. Le fond de teint Original bareMinerals est peut-être un bon compromis, quoi que je ne le recommanderais pas particulièrement aux peaux ultra sensibles car le Bismuth Oxychloride peut être irritant…
Bref, vous l’aurez compris : en matière de maquillage non comédogène, tout est une histoire de compromis… et de choix personnels !
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